Accompagner son enfant dans ses émotions : comprendre, accueillir, grandir ensemble Les émotions font partie intégrante de la vie de votre enfant. Elles colorent son quotidien, influencent ses comportements, ses relations et ses apprentissages. Mais pour un petit être en pleine construction, ces vagues intérieures peuvent parfois être débordantes, déroutantes, voire explosives. Comment l’aider à les comprendre, à les nommer et à les apprivoiser sans les réprimer ? Et comment, en tant que parent, accompagner ce chemin sans se perdre dans la tempête ? Quand les émotions débordent Colère, peur, joie, frustration… Quelles que soient les émotions ressenties, elles peuvent parfois se traduire par des comportements qui dérangent : un enfant surexcité qui crie et court partout, un autre qui tape ou hurle de colère… Ces réactions sont souvent la traduction d’un débordement émotionnel que l’enfant n’a pas encore appris à réguler. Avant de chercher à “corriger” un comportement, il est essentiel de comprendre que l’enfant n’a pas encore les outils nécessaires pour gérer ce qu’il ressent. Comme le rappelle le professeur Sylvain Coutu : “Chez le jeune enfant, l’expression des émotions passe beaucoup par le non-verbal. À mesure qu’il développe son langage, il apprend peu à peu à les contenir.” Face à une émotion forte, la première étape consiste donc à nommer ce que l’enfant ressent, sans jugement . « Tu es triste parce que ton dessin s’est déchiré » « Tu es en colère parce que tu voulais encore jouer » Mettre des mots, c’est déjà commencer à apaiser. Puis, on peut lui proposer des pistes concrètes pour se calmer : respirer profondément, serrer un doudou, ou simplement passer à une autre activité. Apprendre à lire les émotions des autres En parallèle de la découverte de ses propres émotions, l’enfant apprend progressivement à décoder celles des autres . Dès ses premiers mois, il perçoit les expressions faciales et le ton des voix. Vers 3 ans, il commence à reconnaître la joie, la colère, la peur ou la tristesse sur les visages, même si les confusions restent fréquentes. Ce n’est que vers 10 ans qu’il devient plus précis dans cette lecture émotionnelle. Votre présence, vos mots et vos gestes nourrissent cette compétence. Lire des histoires, observer ensemble les émotions des personnages, mimer des expressions devant le miroir… toutes ces activités sont d’excellents supports pour affiner sa compréhension du monde émotionnel. La compétence émotionnelle : une clé de réussite On parle souvent de “gestion des émotions”, mais ce n’est qu’une facette d’un ensemble plus vaste appelé compétence émotionnelle . Celle-ci regroupe trois dimensions : 1. Connaître ses émotions – les identifier, les nommer, les comprendre. 2. Les exprimer – de manière juste et adaptée. 3. Les gérer – savoir doser leur intensité et y répondre de façon appropriée. Lorsqu’un enfant développe ces trois habiletés, il apprend non seulement à mieux vivre ses émotions, mais aussi à mieux interagir avec les autres. De nombreuses études montrent qu’une bonne compétence émotionnelle favorise la réussite scolaire, les relations sociales positives et la capacité à résoudre les conflits. 8 gestes concrets pour accompagner son enfant 1. Répondre à ses besoins avec bienveillance Un bébé qui pleure a besoin d’être réconforté, pas “raisonné”. Ce lien de sécurité fonde sa capacité future à gérer le stress. 2. Donner l’exemple Votre manière de gérer vos émotions est un modèle. Dites à voix haute ce que vous ressentez et comment vous faites pour vous apaiser. 3. Mettre des mots sur ce qu’il vit Nommer ses émotions, dès la naissance, l’aide à développer le langage des émotions. 4. Accueillir ses émotions sans les minimiser Reconnaître sa colère ou sa tristesse ne veut pas dire tout accepter, mais simplement valider ce qu’il ressent. 5. Lui apprendre à observer les signes corporels “Regarde, tes poings sont serrés, ton cœur bat fort… c’est la colère.” Ces prises de conscience l’aident à repérer les signaux avant d’exploser. 6. Lui proposer des outils de régulation Respiration, dessin, chanson, oreiller pour crier, câlin pour se calmer… chacun trouve ses “trucs” pour se recentrer. 7. Prévenir les frustrations Préparer la transition (“Encore une histoire, puis on éteint la lumière”) diminue les crises et renforce le sentiment de sécurité. 8. Encourager l’empathie Valorisez les gestes doux : consoler, prêter, aider… Ces moments nourrissent la compréhension de l’autre et la coopération. Chaque enfant est unique Tous les enfants ne réagissent pas de la même façon. Certains ont un tempérament plus sensible, plus réactif, d’autres sont naturellement calmes. Ces différences ne sont pas des défauts : elles sont le reflet de leur personnalité et de leur rythme émotionnel. Ce qui compte, c’est d’ajuster notre accompagnement : un enfant très émotif aura besoin de plus de temps, de calme et de réassurance ; un autre plus réservé aura besoin d’encouragements pour exprimer ce qu’il ressent. L’influence de la culture et du cadre familial Les émotions s’expriment différemment selon les cultures… mais aussi selon les familles. Certaines valorisent les grandes démonstrations de joie ou de chagrin, d’autres prônent la retenue. Il n’y a pas de “bonne” manière, mais il est important de se questionner : > Quelle place laissons-nous à nos enfants pour exprimer ce qu’ils vivent ? > Quelles émotions sommes-nous à l’aise d’accueillir, et lesquelles nous dérangent ? En prendre conscience, c’est déjà ouvrir un espace plus libre et plus authentique. En conclusion : grandir ensemble dans la connaissance de soi Accompagner les émotions de son enfant, ce n’est pas seulement l’aider à se calmer ; c’est lui apprendre à se connaître. Et c’est aussi un chemin de connaissance pour nous, les adultes. Parce qu’en observant leurs tempêtes, leurs joies et leurs peurs, nous sommes souvent invités à revisiter les nôtres. Plus on comprend ce qui se passe à l’intérieur de soi, plus il devient facile d’apaiser, d’aimer et d’accompagner l’autre. Plus on se connaît, plus la vie devient fluide. C’est vrai pour les enfants… et pour nous aussi. Et si vous avez besoin d'aide, n'hésitez pas à me consulter, c'est avec passion et plaisir, que je vous accompagnerai dans ses difficultés souvent passagères ;)) Virginie Hoziel Thérapeute enfants I Adolescents I Jeunes adultes T. 06 16 74 08 10

L'hypnose, une solution qui marche !

Mon enfant a besoin d’aide et je me sens impuissant-e

Période difficile ? Comment accompagner votre enfant ?

L’adolescence est une période de grand changement corporel, émotionnel et social. Ces transformations rapides associées à différents sentiments ne sont pas toujours faciles à gérer et peuvent amener du stress chez l’adolescent. Le stress est considéré comme l'un des fléau de notre époque, à tel point que des adolescents (et même des enfants) connaissent des situations de burnout. Qu'est-ce que le stress ? Le stress est d’abord une réaction physiologique de l’organisme pour s’adapter à différentes situations rencontrées au cours de la vie. Le stress passe par deux phases principales : la production d’adrénaline : “je peux y arriver, j’ai les ressources nécessaires”. L’adrénaline booste, met en mouvement, rend plus présent et efficace, donne de l’énergie. la production de cortisol (hormone du stress) : le cortisol aide à calmer un état de stress en augmentant le taux de glucose dans le sang. Quelles sont les principales causes du stress chez les enfants ? > Les examens prennent une nouvelle importance puisqu’ils déterminent la suite du parcours scolaire, puis l’orientation professionnelle. L'ado stresse d’autant plus pour avoir son brevet, puis son bac, car son avenir en dépend. Et je reste persuadée que le stress diminue leurs notes d'au moins 25%, pour les stressés. > Les "petits stress" du quotidien, les phrases qu'ils entendent toute la journée comme "Dépêche-toi", "Vite !", "Tu vas être en retard...", "Vous allez avoir une évaluation", "Penses à ton orientation"... Isolément ces phrases sont pas graves mais répétées plusieurs fois quotidiennement peuvent stresser. > Les problèmes familiaux tels que les séparations, la maladie, les disputes, les problèmes des parents... > Les relations et la comparaison A cet âge, les ados ont besoin de se détacher des valeurs parentales afin de trouver leur propre identité. En en même temps, ils ont besoin d'appartenir à un groupe dans lequel ils y trouvent de la reconnaissance et une appartenance. Cela les incite à comprendre les relations et les mette en situation de comparaison ; ce qui peut générer beaucoup de stress car beaucoup d'informations à assimiler. > Leur mental ! On ne sait pas ce qui se passe dans la tête de nos ados ; certains d'entres eux "ruminent" des idées plus souvent génératrices de stress que d'apaisement. Ils ont encore du mal à prendre de la distance avec certaines situations et a évalué le degrés d'importance. Quels sont les signes chez un ado stressé ? Les signes physiques du stress : des difficultés à s’endormir, maux de ventre ou de tête… Les signes psychologiques du stress : le manque de concentration, des difficultés à l’école. Certains comportements révélateurs du stress : énervement, grignotage, évitement des parents Quels sont les conséquences ? Agressivité, colère Repli sur soi Fuite des relations Perte de confiance Baisse des résultats scolaires Moins d'investissement dans ce qu'il entreprend Rupture de dialogue Perte du sommeil Démissionnaire Effets sur le système immunitaire .... Alors que faire ? En quelques séances, l'ado va comprendre son propre état de stress, ensemble nous allons l'explorer ! Nous verrons comment il agit sur lui, quelles en sont les conséquences néfastes et comment apprivoiser cet état. En proposant des "outils ressources", tout en préservant la personnalité de chacun, l'ado va commencer peu à peu en mettre en place ce qui lui correspond le mieux face à une situation dite stressante. Comment se déroule une séance ?

Nos enfants et leurs émotions... Joie, tristesse, colère, peur, jalousie… Au fil des années, votre enfant devra apprendre à composer avec toutes sortes d’émotions. Comment l’accompagner ?